Sénégal : les collectivités territoriales peu résilientes face au ravage de la Covid …
La Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local (JAD) est célébrée le 10 Aout de chaque année. Cette année, l’Union Africaine a retenu le thème suivant : « la contribution des arts, de la culture et du patrimoine au développement durable des villes et territoires africains ».
Dans un contexte marqué au Sénégal par la troisième vague de la Covid 19, 2CD à travers ce communiqué pose la question de la résilience des collectivités territoriales face à la pandémie. La question est de savoir si nos collectivités territoriales ont été suffisamment résilientes face à la propagation du virus.
La covid 19 fait son petit bonhomme de chemin et semble s’installer confortablement dans nos territoires. La troisième vague en est une illustration parfaite. C’est dire que les stratégies, jusque-là, mises en œuvre par l’État pour contrecarrer la pandémie n’ont pas été efficaces. Cette situation pose, encore une fois, la lancinante problématique de la viabilité de nos collectivités territoriales. Devrait-on le rappeler que la vision de l’Acte 3 de la décentralisation était de transformer le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022.
Force est de constater que cette vision est plus facile à chanter qu’à concrétiser.
2CD avait constaté l’année dernière, comme pour le déplorer qu’aux premières heures de la pandémie à coronavirus, que les collectivités territoriales n’ont pas été suffisamment impliquées dans la stratégie nationale de riposte et de résilience face la propagation du virus.
L’État et les collectivités territoriales doivent miser sur une riposte communautaire s’ils veulent maitriser la propagation inquiétante du virus qui continue de faire des dégâts dans nos territoires. Face à la transmission communautaire, seule une riposte communautaire impliquant tous les acteurs territoriaux peut être une solution durable.
La lutte contre la Covid 19 ne doit pas seulement être l’affaire des autorités étatiques ou locales encore moins des professionnels de santé mais l’affaire de tout le monde. Tous les acteurs territoriaux doivent s’impliquer ou se sentir impliquer dans les stratégies mises en œuvre pour riposter contre la pandémie. De l’étudiant à l’Imam, du médecin au chef religieux en passant par les relais communautaires et les BadianouGokh, chacun à un rôle à jouer dans la lutte contre la Covid 19. En communication surtout sociale, tout est question de cible. Et chacun de ces acteurs susmentionnés peut atteindre des cibles pour une riposte communautaire ou territorialisée contre la pandémie.
Ce faisant, 2CD, réaffirme que les collectivités territoriales doivent être au cœur de la stratégie nationale de gestion de la pandémie en les donnant suffisamment de ressources financières pour mettre en œuvre des plans de résilience et de riposte communautaire pour endiguer le virus dans leur territoire respectif.
Même si la santé est une compétence transférée, il est loisible de constater que certaines collectivités territoriales n’ont pas les moyens ni les mécanismes pour faire face aux difficultés de ce secteur aussi importante et sensible.
L’approche de l’État a montré ses limites au regard de la troisième vague très meurtrière de la Covid 19. C’est pourquoi, les communicants en décentralisation estiment que l’État doit davantage appuyer les collectivités territoriales en les dotant de plus de moyens pour faire face à la pandémie surtout en termes de communication et de sensibilisation des populations. Le slogan « penser globalement, agir localement », doit être de mise pour éradiquer ce maudit virus dans nos territoires.
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