Les chefs de villages initiés aux enjeux de l’état civil par Amnesty international

Les chefs de villages initiés aux enjeux de l’état civil par Amnesty international

​Il est constant de voir en zone rurale des enfants non déclaré dés leur naissance, à l’état civil. Amnesty international initie une session de formation de trois jours, destinée aux chefs de villages et délégués de quartiers de Mbirkilane, en vue de les aider à maitriser les enjeux des papiers d’état civil afin de porter la sensibilisation à l’endroit des populations.

Amnesty international est dans le Saloum, dans le cadre de sa campagne de sensibilisation à l’endroit des populations, sur l’importance des papiers d’état-civil. L’idée est selon Mouhamadou Moustapha Diagne chargé des programmes à Amnesty international de mettre au devant de la scène, les chefs de villages pour porter la sensibilisation à l’importance de détenir des papiers d’état-civil.

Selon lui, il est certes vrai que les chefs de villages peuvent accompagner les populations pour l’obtention des papiers d’état-civil, mais il se trouve qu’ils ne sont pas bien outillés pour le faire. C’est dans ce sens d’ailleurs que cette séance de formation conduite par le tribunal de grande instance de Kaolack, a été initiée.

D’après lui, au regard de la complexité de l’état-civil, il est fondamental d’impliquer le tribunal pour mieux cerner les enjeux. Le cadre est saisi pour rappeler le rôle d’Amnesty international qui est de promouvoir et protéger des droits de l’homme, la raison de cette rencontre car, « pour exister juridiquement, il faut figurer sur le registre d’état civil, sans quoi, on ne peut pas jouir de nos droits », a dit le chargé des programmes de l’Ong.

Dans une zone comme Mbirkilane, il n’est pas facile de mener ce genre de programme si l’on se fie aux explications Mr Diagne, du fait du taux d’analphabétisme, tout sens de la communication en langue wolof choisie pour parler avec les chefs de villages. Par ailleurs, en plus de l’appréciation positive des destinataires de cette formation, la chef de service départemental de l’action sociale, Fatma Sylla salue l’initiative et invite les parents à déclarer tôt, leurs enfants.

Tout en démontrant que les femmes sont les plus engagées pendant que les hommes trainent. Pour ce qui est des élèves, elle déplore le fait que, « selon une enquête, 7mille élèves vont en examen d’entrée en sixième sans pièce d’état-civil, dans le département de Mbirkilane, sur 184mille au niveau national ». L’une des explications données à cette situation étant le fait que « Moins de 30% des parents déclarent leurs enfants même si prés de 95% sont conscients de la nécessité de déclarer dès la naissance les enfants », rapporte le correspondant du journal Le Témoin à Kaolack.

Pressafrik

Share this content: