Kinshassa : la commune de Lingwala expérimente le budget participatif
C’est ce qui ressort de la réunion d’orientation budgétaire tenue vendredi 21 septembre à Lingwala, une commune du centre de Kinshasa, où Mme Brigitte Mwalikie, assume la fonction de Bourgmestre. Ce, dans le cadre de la transparence du budget participatif que prône le Projet de Renforcement de Redevabilité de la Gestion des Finances Publiques (profit-Congo) du Comité d’Orientation de la Réforme des Finances publique (Coref).
En effet, cette évaluation s’est faite conformément à la clé de répartition des recettes donnée par le Gouvernement central. Il s’agit de 60 % réservée à la rémunération et au fonctionnement ainsi que 40 % à accorder aux investissements. Les comptables et mandataires de la commune ont présenté les recettes de 2016, 2017 et du premier semestre 2018 qui s’élèvent respectivement à 66.369.800 CDF, 73.599.400 CDF et 77.382.400 CDF. Après avoir multiplié par deux pour avoir les recettes annuelles de l’année en cours, il en est ressorti la moyenne de ces différentes recettes, où il a été déduit 40 % pour trouver le budget participatif de 2019.
Cependant, la population a recommandé un guichet unique pour la réception desdites recettes afin de rendre le processus plus transparent.
A l’issue de la réunion, Modeste Tshonde, Chef de Bureau chargé de la décentralisation de cette municipalité a reconnue l’interaction qui règne dorénavant entre la commune et la société civile depuis l’institution du Budget participatif. Chose qui était difficile au départ, car la population répondait difficilement à l’invitation. Il encourage de ce fait, l’engagement du comité actuel du budget participatif, qui donne l’espoir d’obtenir des avancées positives à ce sujet.
Parmi les difficultés qu’il a relevées figurent celles liées à l’interdiction par la commune, de la perception de la taxe annuelle cinq ans passées. Et ce, sur base de la nomenclature des taxes. « Cette taxe était vraiment principale à la commune », indique-t-il, espérant qu’une fois autorisée, les recettes peuvent s’améliorer surtout que la commune ne fonctionne qu’avec les revenus tirés des étalages de ses deux marchés. Allusion fait aux marchés Lufungula et Kalembe Lembe. Les autres recettes, dit-il, sont occasionnelles.
La voix de la société civile
« La réunion s’est bien déroulée surtout avec que nous avons recommandé la mise en œuvre d’un guichet unique des recettes », a dit Annie Boma, Présidente du Comité Budget participatif. Car après la sensibilisation c’est vers cet endroit que sera orientée la population pour verser les recettes. Elle est consciente qu’il n’y a que les taxes des redevables, qui peuvent faire en sorte que la commune réalise ses besoins. Et ce bureau est d’autant plus nécessaire pour la transparence.
A l’en croire, le budget participatif est une belle initiative. Seulement, il se fait que certains contribuables ne fonctionnent plus puisque tombés en faillite tandis que d’autres ne gagnent plus assez d’argents. La présidente du comité budget participatif déplore tout de même le coût élevé des taxes déjà discuté avec les autorités de la commune.
Il faut signaler que cette rencontre a regroupé les chefs des quartiers, chefs de services générateurs des recettes, les membres du comité budget participatif et du comité local de développement pour tirer des grandes lignes sur ce qui se fera par rapport à l’année 2019.
Lançant les travaux, la Bourgmestre a rappelé la réalisation d’un plan de développement local de la commune. Et les opérateurs socioéconomiques, avaient à l’époque, fait le diagnostic participatif à la base.
matininfos.net
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