Développement local : la CPED élabore 36 projets d’un coût de 11,5 milliards pour l’ensemble du pays

Développement local : la CPED élabore 36 projets d’un coût de 11,5 milliards pour l’ensemble du pays

La Coordination des professionnels de l’éducation au développement (CPED) a élaboré 36 projets à exécuter sur l’ensemble du territoire national pour un financement de 11,5 milliards de francs CFA, a indiqué dimanche son président, Momar Talla Seck.

En assemblée générale à la mairie de Thiès en présence du maître des lieux, le maire Talla Sylla, les membres du CPED ont donné comme recommandations, entre autres, d’ ‘’aller vers des actions concrètes’’, et de faire un ‘’effort supplémentaire de communication pour que la CPED soit mieux connue des communautés de base’’, a dit M. Seck.

‘’Dans l’éducation formelle, nous prévoyons de mettre en l’espace de cinq ans plus de 1000 enfants – des talibés, des enfants qui n’étaient pas dans les classes dans des écoles de base, d’apporter l’éducation au développement, aux métiers, l’autonomisation des femmes, aux populations délaissées’’.

Au niveau de la santé, une action-phare est de lutter contre la malnutrition et la mortalité infantile et maternelle. En matière de gestion environnementale, plusieurs activités toucheront à la gestion foncière, aux aspects hydriques et hydrologiques, entre autres.

En matière d’aménagement des territoires de base, il est prévu l’aménagement traditionnel, une organisation à la base. Les populations seront aussi amenées à s’approprier les nouveaux aménagements et le développement.

Ces projets sont élaborés suivant un plan stratégique en 5 axes, note un document des organisateurs. Il s’agit de l’appui à la promotion socioéconomique des femmes et des jeunes, l’appui l’amélioration de la situation alimentaire des communautés d’intervention, l‘amplification de l’éducation au développement par la prise en charge des enfants, des jeunes et des femmes.

S’y ajoutent la protection de l’environnement et des écosystèmes, ainsi que l’appui au renforcement des capacités organisationnelles et d’intervention.
‘’Chaque bassin reçoit cinq ou six de nos actions et en même temps’’, a dit Momar Seck. Il s’agira de projets quinquennaux qui seront réalisés dans des zones géographiques présentant une homogénéité économique, socioculturelle, dénommées bassins régionaux intégrés communautaires (BRIC).

Cinq BRIC ont été identifiés : le BRIC centre, regroupant les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine, le BRIC est (Tambacounda, Kédougou, une partie de Kolda). Le bassin ouest (Dakar, Thiès et une partie de Louga et une partie de Saint-Louis). Le Nord, Matam et une partie de Saint-LouiS et une partie de Louga. Enfin le Sud regroupe Ziguinchor, Sédhiou et le département de Kolda.

La CPED a pour missions de créer une ‘’structure faîtière forte, flexible, qui peut capter le développement et le porter à la base, une planification claire tournée vers l’action réussie’’, a dit M. Seck.

‘’Il nous fallait la validation de l’assemblée générale pour donner le feu vert, pour que le bureau exécutif continue’’ le travail, a-t-il noté.

L’AG a fait une proposition de protocole d’accord entre la mairie de Thiès et la CPED pour la mise en œuvre du plan d’action de la structure.

‘’Nous voulons être un élément novateur, tenir compte de l’ensemble des besoins des populations pour aller rapidement’’, a dit M. Seck, relevant que les collectivités ont besoin de l’éducation au développement où on prend en charge les réels problèmes des populations qu’elles administrent pour les mettre dans un cerceau d’actions, vérifiables et contrôlables.

Pour lui, la ‘’nouveauté’’ dans la démarche du CPED, c’est de ‘’faire de telle sorte que les collectivités soient actrices de leur propre développement. ‘’Nous sommes des facilitateurs, nous amenons des compétences, des manières de faire, un système managérial, une gouvernance nouvelle fondée sur des valeurs qui sont là et qui ont été mutées et transformées par une nouvelle scientificité’’.

Le choix de la cité du rail pour abriter l’assemblée générale de cette structure créée en 2014, s’explique par le fait que ‘’depuis la Loi Mamadou Dia, tous les projets de développement local ont été expérimentés à Thiès’’, a dit le président de la CPED.

APS

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