Coopération : la ville de Cannes (France) souhaite exécuter des projets culturels au Sénégal
La directrice de la culture à la Ville de Cannes, Maud Boissac, a fait part, mercredi, de l’ambition de cette municipalité française d’exécuter des projets culturels de concert avec les autorités sénégalaises et la Ville de Dakar.
Mme Boissac a exprimé ce souhait en recevant une délégation du ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal en marge de la 75e édition du Festival de Cannes (17-28 mai).
Cette ville française est prête à offrir des résidences d’écriture à des artistes, réalisateurs et intellectuels sénégalais, a-t-elle assuré.
‘’Cannes, qui a rejoint en 2021 le Réseau des villes créatives de l’Unesco, aimerait bien s’inspirer de l’expérience de Dakar, qui en est membre depuis 2014’’, a dit Maud Boissac.
Cette instance a été créée en 2004 pour promouvoir la coopération entre les villes, dans les domaines de la créativité et des industries culturelles, selon le site Internet de l’agence des Nations unies.
‘’Dakar est une ville déjà bien connue pour sa biennale. C’est une ville bouillonnante, par sa créativité artistique’’, a souligné Mme Boissac.
Les artistes de Cannes peuvent collaborer avec ceux de la capitale sénégalaise dans le cadre de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar, a-t-elle proposé.
La ville française est intéressée par le ‘’travail de mémoire’’ sur la colonisation, notamment la participation des tirailleurs sénégalais (les combattants que la France faisait venir de plusieurs pays africains) aux deux guerres mondiales, en vue d’une ‘’appréhension de cette histoire douloureuse franco-sénégalaise’’, selon la directrice de son service chargé de la culture.
Abdoul Aziz Cissé, le secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle du Sénégal (FOPICA), s’est réjoui de la coopération envisagée par les deux parties.
Le film franco-sénégalais ‘’Tirailleurs’’, du réalisateur Mathieu Vadepied, devrait constituer ‘’une bonne entrée’’ en matière de la collaboration annoncée sur les ‘’questions de mémoire’’ par Cannes et Dakar, selon M. Cissé.
Ce long-métrage a été projeté à Cannes, en ouverture de la section ‘’Un certain regard’’ du festival international.
Le film sorti en 2019 est le fruit d’une coproduction entre Omar Sy et l’Etat du Sénégal, par le biais du FOPICA, un Fonds logé au ministère de la Culture et de la Communication.
Tourné à Matam, la région sénégalaise d’origine de son acteur principal, Omar Sy, et en France, le film est consacré à l’histoire d’un tirailleur sénégalais engagé dans la bataille de Verdun, durant la Première Guerre mondiale.
Le secrétaire permanent du FOPICA a salué la ‘’convergence de vues’’ entre la Ville de Cannes et le gouvernement du Sénégal.
La coopération envisagée devrait permettre à des artistes sénégalais de bénéficier des modules de formation offerts par Cannes Université dans les métiers de l’image et de l’audiovisuel, a-t-il ajouté.
‘’Ces axes de coopération vont se faire à travers des échanges entre professeurs et étudiants’’, a poursuivi le secrétaire permanent du FOPICA.
Abdoul Aziz Cissé a également évoqué avec la mairie de Cannes la Cité du cinéma et de l’audiovisuel, que l’Etat du Sénégal veut construire.
APS
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