Exploitation pétrogazière : le dialogue est fondamental selon la première adjointe au maire de Saint louis

Exploitation pétrogazière : le dialogue est fondamental selon la première adjointe au maire de Saint louis

La première adjointe au maire de Saint-Louis, Aïda Mbaye Dieng, a souligné jeudi la nécessité du dialogue et de la concertation, pour que l’exploitation pétrogazière puisse répondre aux attentes et intérêts des populations sénégalaises.
Le dialogue et la concertation « sont utiles pour favoriser une bonne exploitation du pétrole et du gaz’’, et pour qu’à travers « une meilleure connaissance des techniques de plaidoyer et de lobbying, les acteurs soient « mieux outillés afin de sensibiliser les décideurs et les compagnies (…) pour la préservation des intérêts des populations ».
Mme Mbaye intervenait lors de la cérémonie de clôture d’un atelier organisé par l’Association pour la recherche-action, le développement et l’environnement dans le Sahel (ARADES), en collaboration avec l’ONG Oxfam et Enda Diapol.
Cet atelier de renforcement de capacités en matière d’hydrocarbures et de réglementation minière, a enregistré la participation de 80 personnes, élus locaux, membres de la société civile et journalistes.

Il a ainsi permis de renforcer les capacités des participants qui doivent à leur tour porter le plaidoyer afin ’’d’amener les Etats, décideurs et exploitants, à prendre en charge les préoccupations des personnes impactées par ces exploitations gazières et minières’’, a indiqué Abibatou Ba Fall, présidente de l’Association pour la recherche-action, le développement et l’environnement dans le Sahel.

Selon Mme Fall, ’’les enjeux et impacts économiques et sociaux des exploitations minières et gazières, nécessitent des stratégies et des actions d’information et de sensibilisation, pour que les populations soient bien imprégnées » de ces questions.

Elle signale qu’avec la perspective de l’exploitation pétrogazière, les pêcheurs de Saint-Louis, par exemple, ont « des inquiétudes par rapport à la préservation de leurs activités », raison pour laquelle « on doit les écouter et trouver des alternatives à leurs préoccupations (..)’’.
En perspective de l’exploitation pétrogazière, annoncée au Sénégal pour 2021-2023, « des fonds de compensation’’ pourraient être mis en place au bénéficie des communautés impactées, a préconisé Abibatou Bâ Fall.
Entre 2014 et 2016, d’importantes découvertes de pétrole et de gaz ont été faites au large des eaux sénégalaises et à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
En février, le Sénégal et la Mauritanie ont conclu un Accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation du gisement gazier offshore commun « Grand Tortue-Ahmeyim » (GTA) de 450 milliards de mètres cubes à partir de 2021, lequel accord a été approuvé par les députés sénégalais début juin.
Il permettra ainsi au découvreur américain Kosmos Energy et à la major britannique BP de décider, au cours de cette année, le lancement de l’exploitation d’un gisement estimé à 450 milliards de mètres cubes, soit l’équivalent de 14% des réserves de gaz nigérianes.
La multinationale pétrolière britannique envisage de faire ses premières livraisons de gaz sur le marché mondial à l’horizon 2021.
Le gisement Grand-Tortue, considéré comme l’un des plus importants gisements d’Afrique de l’Ouest, pourrait générer 700 milliards de mètres cubes de gaz, selon la compagnie pétrolière.
Dans le but de produire ses premières quantités de gaz naturel liquéfié, BP va installer sa première usine de liquéfaction de gaz naturel – une barge flottante – à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne, à huit kilomètres de Saint-Louis.
APS

Share this content: