Un enfant meurt toutes les dix minutes au Yémen
Plus de 11 millions d’enfants ont désespérément besoin d’aide humanitaire au Yémen, pays en guerre et en proie à la famine. Il a fallu un an à des journalistes de France 2 pour obtenir l’autorisation de se rendre à Aden. Ils en ont rapporté des images et des témoignages bouleversants
Aden, une ville défigurée par la guerre et les combats. Une ville livrée aux milices. Un champ de ruines comme l’est le pays tout entier, le Yémen, embourbé depuis trois ans dans un conflit qui a déjà fait plus de 10 000 morts et provoqué la pire crise humanitaire de la planète. Les enfants sont les premières victimes.
Hadnane a été admis à l’hôpital d’Aden. Il souffre de malnutrition sévère et il a attrapé la rougeole. Il n’a que 9 mois et le diagnostic du médecin n’est pas bon. Le petit garçon risque de mourir. Dans chaque chambre, c’est la même scène : des dizaines d’enfants épuisés, atteints de malnutrition en stade avancé, de rougeole ou de varicelle. Au Yémen, un enfant meurt toutes les dix minutes.
Certains enfants, eux, n’ont même pas accès aux soins. Un camp de réfugiés dans lequel s’est rendue l’équipe de France 2, n’a reçu la visite d’aucun médecin depuis bientôt trois semaines. Des familles entières y survivent.
« On est partis de nuit, car le bruit des explosions et des tirs se rapprochaient de notre maison. On n’a pas eu le choix », raconte une réfugiée.
« J’ai l’impression d’être un moins-que-rien. Avant, on avait une bonne vie pourtant, une belle maison. À présent, notre vie, c’est souffrir », dit un autre.
Déjà défiguré par la guerre, le Yémen est aussi frappé par une épidémie de choléra et de diphtérie. Plus de 20 millions de personnes ont désormais besoin d’une assistance humanitaire ou d’une protection dans ce pays. Près de 10 millions nécessitent une aide d’urgence.
#Infographie – Le conflit au #Yémen : un désastre humanitaire. ????????
Données extraites de l’article de François Frison-Roche, à lire dans le n° d’hiver 2017-2018 @Pol_Etrangere?? https://t.co/VqlAK9mNd0 pic.twitter.com/7BAqep0eAL
— Ifri Paris-Bruxelles (@IFRI_) 16 mars 2018
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