Intégration régionale : la CEDEAO prévoit la construction de 17 mille km de routes

Intégration régionale : la CEDEAO prévoit la construction de 17 mille km de routes

Le premier Forum sur l’intégration économique, tenu à Dakar, a permis aux experts de la CEDEAO à déceler les failles qui bloquent l’émergence économique au niveau de l’espace. Pour une bonne réussite de la Zone libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ces experts prônent, entre autres, une bonne connexion des villes qui passent forcément par des infrastructures routières.

La connexion des villes est une préoccupation majeure dans l’espace CEDEAO. Mais elle reste indispensable dans le cadre de la promotion de l’intégration économique pour une bonne réussite de la Zone libre-échange continentale africaine (ZLCAF). Pour mieux réussir cette intégration, l’organisation régionale a prévu la construction de 17 mille kilomètres de routes dans l’espace. C’est une information de Pathé Gueye. Le Commissaire de la CEDEAO était l’un des panélistes de haut niveau sur les questions majeures de l’intégration régionale au 1e forum sur l’intégration. ‘’ La CEDEAO, ce sont 6 millions de kilomètres carrés et 4 00 millions d’habitants. Pour tirer profit de la Zlecaf, il est important qu’elle mette l’accent sur des infrastructures de qualité, et à grande échelle. Dans le domaine routier, il est prévu 17 mille kilomètres de routes. Parmi celles-ci, il y a le corridor : Praia – Dakar – Guinée Bissau – Guinée Conakry – Sierra Leone- Cotonou – Lagos’’ a indiqué M. Gueye. Qui, dans son intervention, a annoncé le démarrage imminent des travaux du chemin de fer Dakar-Bamako. ‘’La CEDEAO a terminé l’ensemble des aspects techniques liés à ce projet. Les deux pays sont en train de le finaliser’’, renseigne t- il. ‘’ Le train Dakar-Bamako est un projet emblématique. C’est un train qui date de plus de 100 ans. Il est temps d’avoir un chemin de fer à grand écartement. Nous sommes en train d’y travailler avec la République sœur du Mali pour le reprendre. Dans un premier temps, ça sera jusqu’à Tambacounda. Après ça va continuer sur Bamako’’, confirme le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Pour bien réussir son intégration économique, l’Afrique devra faire face à de nombreux défis dans le domaine des infrastructures de liaison. Mauvais état des routes, des liaisons aériennes très peu connectées, des billets d’avion très chers, sont, entre autre, de ces défis. Selon le ministre Hott, les infrastructures sont une condition sin qua non pour faire des échanges entre les pays de la Zlecaf. ‘’ Au Sénégal, nous avons investi dans l’aérien. Nous avons investi dans les autoroutes avec notamment celle du nord qui va de Saint-Louis à Mauritanie. Nous sommes en accord avec la Mauritanie pour construire le pont de Rosso qui va permettre d’aller jusqu’à Nouadhibou et jusqu’au Maroc’’, révèle M. Hott. Avec le nouveau port de Ndayan, qui sera réalisé d’ici 4 ans, l’intégration sous régionale sera renforcée.

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