Gouvernance des ressources minérales : les acteurs veulent un fonds d’appui au privé national
La 3e édition de la Table ronde sur la gouvernance des ressources minérales : Défis et opportunités d’une gestion co-responsable de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières a vécu hier avec une participation de l’ensemble des acteurs du secteur minier et de la Société civile.
L’une des recommandations de cette rencontre, organisée par l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea), a été l’accompagnement du privé national. «La participation du secteur privé national dans le contenu local est plus ou moins bloquée par les financements. Les mécanismes. Il y a aujourd’hui certes le Conseil national du contenu local, mais l’effectivité du fonds n’existe pas encore», regrette Cheikhou Oumar Sy, président de l’Osidea. Pour impulser une réelle dynamique du secteur privé, la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), qui n’était pas encore impliquée dans la gestion des ressources minérales, a été associée à la Table ronde.
Au-delà de la transparence, il était aussi question, au cours de cette rencontre, de réfléchir sur la manière de consolider la bonne note qu’a obtenue le Sénégal auprès de l’Initiative pour la transparence dans l’industrie extractive (Itie) mais surtout faire en sorte que ces avancées impactent les industries locales. «Que la chaîne de valeur industrielle soit mise en place, que les formations soient en train d’être poussées pour que l’on puisse répondre au besoin de développement économique et social et de pouvoir capter les dividendes de nos ressources pétrolières et gazières», a plaidé le président de l’Osidea, par ailleurs ancien parlementaire.
La nécessité d’accompagner le privé national a été reconnue par la ministre du Pétrole et des énergies. «Le secteur privé sénégalais a besoin d’être soutenu financièrement et techniquement», a appuyé Aissatou Sophie Gladima qui a apporté la réplique à ceux qui soutiennent que le gaz ainsi que le pétrole sont pollueurs et qu’il faut aller vers des énergies propres. D’abord, elle affirme que la technologie existe pour dépolluer et décarboniser ces énergies. «Pourquoi nous ne pouvons pas exploiter le pétrole et rendre plus propre l’utilisation de ces énergies fossiles. Des technologies existent. Si elles n’existent pas, nous devons pousser nos chercheurs pour aller les trouver et nous permettre de les exploiter», a défendu la ministre du Pétrole et des énergies. A l’en croire, l’Afrique ne pollue dans sa majorité qu’à 1%, alors que quatre pays ont pollué à 3%, et les autres pays à 75%. «Ils se sont développés et se réveillent aujourd’hui pour dire qu’il faut arrêter», regrette Mme Gladima qui rappelle que le changement climatique est un phénomène naturel et que l’homme s’est toujours adapté à ces changements climatiques.
Le Quotidien
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