Dakar : Une vingtaine d’acteurs territoriaux africains « capacités » sur le budget participatif
Cette session de formation internationale, ouverte ce lundi à Dakar, est organisée par l’Ong Enda ECOPOP, en collaboration avec l’Observatoire International de la Démocratie Participative en Afrique (OIDP Afrique) et le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (Onu Habitat).
Cette formation vise à renforcer les aptitudes et capacités des facilitateurs et facilitatrices pour les rendre plus efficaces dans la préparation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des approches de budgétisation participative dans les villes et territoires. Il s’agira de créer un pool de compétences africaines francophones apte à accompagner les collectivités territoriales dans l’élaboration de leurs budgets selon une approche de gouvernance centrée sur les besoins des citoyens et une éthique de gestion transparente. Sur ce, une vingtaine de conseillers et facilitateurs africains francophones venant de 05 pays (Bénin, Cameroun, Mali, République Démocratique du Congo et du Sénégal) seront formés, aux concepts, principes, et méthodes de la participation et engagement dans la gestion des affaires locales et bénéficieront d’un accompagnement pour élaborer un plan d’action de réinvestissement des connaissances acquises, dans leur pays respectif.
Cette session internationale de formation, s’inscrit dans un contexte où, le budget participatif apparaît de plus en plus comme une innovation des pratiques d’administration des collectivités territoriales apte à promouvoir les principes de bonne gouvernance locale. Elle peut rendre les dépenses des collectivités territoriales plus transparentes et stimuler la participation des citoyens à la prise de décisions relatives aux ressources publiques et leur mobilisation. Elle peut aussi améliorer les recettes fiscales des collectivités territoriales et réorienter les investissements vers les infrastructures et équipements sociaux en faveur des quartiers défavorisés. Elle contribue enfin à aplanir les divergences entre élus et les différentes composantes de la société civile.
Parce qu’il élargit la base de la participation des citoyens aux politiques publiques, le budget participatif concourt à l’avènement de collectivités territoriales socialement mieux intégrées, en permettant aux catégories sociales traditionnellement marginalisées de rompre le cycle de l’exclusion.
Pour les collectivités territoriales africaines le processus du budget participatif constitue un puissant levier pour la territorialisation des objectifs du Développement Durable en particulier l’ODD 11 «Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables» et l’ODD 16 «Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes», mais également l’Agenda 2063 de l’Union africain,le Nouvel Agenda Urbain et l’agenda du climat adopté.
Il permet également aux citoyens de mieux se faire entendre dans l’élaboration des politiques publiques à Paris, et assurer ainsi une meilleure justice fiscale, une inclusion sociale, économique et l’approfondissement des processus de décentralisation et la responsabilisation des gouvernants vis-à-vis des citoyens. L’atelier prendra fin le 12 juillet.
Source : Enda ecopop
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