Thilmakha mbakol : Papa Abdoulaye Seck évoque « une bonne campagne agricole
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Papa Abdoulaye Seck s’est dit raisonnablement optimiste concernant les résultats de la campagne agricole 2018.
M. Seck, en tournée jeudi à Thilmakha Mbakol, dans l’arrondissement de Niakhène (Thiès), a fait part de « optimisme raisonné » quant à une bonne campagne agricole, compte tenu du bon développement végétatif sur le terrain, qui contraste avec les prédictions basées sur la longue pause pluviométrique ayant marqué l’hivernage de cette année.
« Je quitte cette localité optimiste. Un optimisme raisonné parce que fondé sur des réalités de terrain », a dit le ministre en charge de l’Agriculture venait de visiter deux champs de mil et d’arachide à Thilmakha, dans le cadre d’une tournée à travers le pays.
« La réalité objective du terrain nous permet de dire sans risque de nous tromper que contrairement à ce qui était prédit par certaines personnes, en réalité, on a une bonne campagne agricole, matérialisée par un bon développement végétatif », a-t-il noté.
Cette nouvelle configuration est favorisée par « un retour à une pluviométrie plus ou moins normale, par l’obtention de semences de qualité par le biais du circuit étatique, la mise à la disposition des producteurs d’engrais de qualité, mais aussi un encadrement rapproché », a analysé le ministre.
Les « bonds en avant » constatés ont été aussi rendus possibles par les discussions que les autorités engagent avec les producteurs, afin d’avoir « une vision partagée sur des questions majeures », a relevé Papa Abdoulaye Seck.
Il a souligné pour s’en réjouir que l’hivernage s’est passé « dans de très bonnes conditions » dans cette partie de la région de Thiès, s’arrêtant sur le cas du mil, dont certains avaient déclaré, a-t-il dit, qu’il n’en aurait pas cette année.
Il dit avoir trouvé des épis de mil fraîchement récoltés dans un champ de mil de 4,5 ha à Thilmakha.
« Si on élabore le discours à partir de réalité du terrain, on se rendra compte que notre agriculture, sans avoir atteint tous ses objectifs, est quand même dans une dynamique de progrès durable », a-t-il poursuivi.
Papa Abdoulaye Seck estime qu’à terme, « incontestablement nous (aurons) une agriculture nouvelle qui va nous permettre de prendre en charge nos besoins alimentaires » et d’approvisionner le marché international.
A un moment, j’ai pensé que tout serait détruit. C’est après la reprise des pluies qu’on a observé un changement », a dit le septuagénaire Serigne Ndongo, propriétaire du champ d’arachide d’environ 3,5 ha. Après avoir été semé le 30 juin, la parcelle a reçu quatre labours, selon lui.
Le chef du village de la commune de Ndongo Elhadj Modou Mbacké Ndongo dont dépend Thilmakha a salué tous les efforts faits pour que les semences arrivent à temps. Il s’est également félicité de la mise à la disposition de semences au profit des producteurs dans le cadre du programme d’adaptation aux intempéries.
Il a fait part de son souhait de voir les quantités de graines augmentées, tout en attirant l’attention du ministre sur l’engrais qui arrive parfois « avec du retard et en quantité insuffisante ».
« On avait des inquiétudes, on pensait, au regard, de la configuration de l’hivernage que tout était perdu », a indiqué le ministre. « Ce que nous avons vu ici, a-t-il dit en langue nationale wolof, montre que Dieu nous a beaucoup aidés, que ce soit pour le mil ou pour l’arachide ».
Il a assuré aux producteurs que le président Macky Sall « fera tout pour augmenter ses efforts dans l’agriculture », puisque dans sa vision, le développement du Sénégal dépend de celui de l’agriculture qui emploie une bonne partie de la population.
D’où, selon lui, la subvention des semences, du matériel agricole et des produits phytosanitaires.
Modou Fall, président de l’association des producteurs du département de Tivaouane, a abondé dans le même sens, notant que le niveau de découragement des producteurs lors de la longue pause pluviométrique, fait qu’ils ne s’attendaient plus à la situation actuelle. « Personne ne le croyait. Seul Dieu a pu le faire ».
A Gangou, à quelques kilomètres de Thimakha, sur la route de Tivaouane, le ministre Pape Abdoulaye Seck a visité un autre champ d’arachides vaste de 1,83 ha.
Cette exploitation d’Ameth Dieng, a été choisie initialement en raison de la « forte mortalité » observée dans le matériel végétal, pour faire le contraste avec Thilmakha, qui a un cumul pluviométrique de plus de 600 mm, contre à ce jour 310mm pour Gangou, dans la commune de Mérina Ndakhar, a expliqué le directeur régional du développement rural (DRDR) Mamadou Guèye.
Avec la reprise des pluies, le champ a changé de physionomie. Les photos de la situation initiale prises par le directeur régional du développement rural (DRDR) montrant des plantes flétries sur une terre nue, rompent à présent d’avec la fière allure des pieds d’arachide presque arrivés à leur terme.
Ce retournement de situation cache mal une disparité observée entre la partie nord du département de Tivaouane, plus touchée par la pause pluviométrique, et la partie sud, ont toutefois indiqué des techniciens.
APS
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