Aménagement du territoire : le Maroc cité en exemple
Le Maroc fait partie des pays les plus avancés en matière de décentralisation et de développement territorial. Une révolution qu’a réussie le royaume chérifien grâce à une politique de décentralisation axée sur une bonne planification spatiale et urbaine. Dans son discours introductif à l’occasion de la première conférence nationale sur l’aménagement et l’attractivité du territoire, le Président du comité scientifique, le Professeur Mouhamadou Mawloud Diakhaté a ainsi cité le Maroc comme un modèle à suivre. Ce pays, depuis 2001, tient une nouvelle approche de développement axée sur les territoires. A cet effet, une Charte de développement territorial est élaborée, pour permettre de générer une gamme d’activités fonctionnelles liées aux produits de terroir, à l’artisanat, au patrimoine culturel, à l’environnement paysager, entre autres selon le Professeur Diakhaté.
Poursuivant son propos, il indique : » l’objectif fondamental étant de construire une « rente de qualité territoriale » dont la perception fonde la cohésion des acteurs économiques. « Dans cette perspective, le Maroc vise une territorialisation des politiques publiques portée par de nouveaux Pôles régionaux plus cohérents et plus compétitifs, à l’effet de réduire les disparités, notamment entre l’axe Casablanca-Rabat-Tanger, qui concentre la plupart des richesses, et les régions rurales ».
L’aménagement du territoire repose sur les principes de justice spatiale, d’équité sociale et de solidarité économique en assurant au citoyen, quelle que soit sa localisation sur le territoire national, quelle que soit sa condition sociale, l’accès aux services publics a t-il expliqué. Il se présente ainsi comme un outil curatif qui vise une meilleure performance d’un Etat face à ses missions régaliennes. L’aménagement du territoire est un acte de souveraineté. Son contenu et son champ d’application sont fonction de priorités politiques. Celles-ci sont commandées par la satisfaction de la demande sociale en termes d’équipements et d’infrastructures et par les stratégies de maîtrise de l’espace.
Il faut rappeler que’au Maroc la réforme de la décentralisation a permis de donner corps à des régions dans l’unité nationale en prenant option la rénovation et la modernisation de l’Etat et la consolidation du développement intégré.
Au Royaume chérifien, la nouvelle architecture territoriale place la région au centre de l’édifice institutionnel avec ce rôle central prééminent dans la qualification stratégique, l’intégration des politiques publiques et la valorisation de l’interactivité des territoires. De même, cette architecture territoriale consacre les communes, deuxième maillon dans la politique territoriale du pays, dans la fourniture des services de proximité aux citoyennes et citoyens. Cette architecture consolide, par ailleurs, la place des préfectures et provinces, qui sont le troisième maillon de l’édifice décentralisé, dans les domaines de développement social, en particulier en faveur du monde rural.
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