Agropole de Ziguinchor : 56 milliards de FCfa d’intentions d’investissements identifiés
La région sud du pays va accueillir le premier agropole intégré du Sénégal. Prévu à Adéane (Ziguinchor), cet agropole qui sera lancé au plus tard en janvier 2019, a déjà reçu 56 milliards de FCfa d’intentions de financements.
56 milliards de FCfa d’intentions d’investissements ont été identifiés pour le démarrage du projet d’agropole sud prévu à Adéane (Ziguinchor). Le laboratoire d’échanges du projet agropole Sud a présenté, hier, aux partenaires financiers, une pré-validation des résultats intermédiaires, en présence du ministre de l’Industrie et des Pme, Moustapha Diop. Toutefois, les investisseurs attendent, en contrepartie, de l’Etat, la réalisation des infrastructures publiques (routes, éclairage, etc.) ainsi que des mesures incitatives estimée à 11 milliards de FCfa. A terme, l’agropole Sud va générer 8.869 emplois d’ici à 2020, 33.652 tonnes de noix de cajou et 53.000 tonnes de mangue. Le Plan Sénégal émergent (Pse) prévoit la création de trois agropoles : au Nord, au Centre et au Sud du pays.
Ce laboratoire d’échanges du projet agropole Sud s’inspirant de la méthodologie d’un cabinet privé malaisien appelée «Big fast result (Bfr)» constitue un cadre d’échanges et d’harmonisation regroupant différentes parties. Entamé le 26 juin dernier, le laboratoire du projet agropole Sud se tient sur cinq semaines. En trois semaines, près de 120 personnes ont été mobilisées pour définir les plans détaillés de mise en œuvre du projet ainsi que le business plan, les indicateurs de performance.
Babacar Gning, directeur général adjoint du bureau opérationnel chargé du suivi du Pse (Bos/Pse), souligne qu’il s’agit d’une « démarche innovante consistant à mettre, au devant, le secteur privé pour financer des projets de développement ». Le choix des filières s’explique, selon lui, par le fait que Ziguinchor est l’une des principales régions productrices de mangue (80%) et d’anacarde (55%). Le ministre de l’Industrie et de la Pme, Moustapha Diop a rappelé que les agropoles sont des projets prioritaires du Pse « permettant à notre pays de devenir un pays industrialisé d’ici à l’horizon 2035 ». « Les agropoles vont nous permettre de régler définitivement les problèmes de transformation et de valorisation des produits agricoles », a-t-il assuré. Au terme, poursuit le ministre, il est attendu 18.000 emplois, 85 milliards de FCfa de contribution au Pib, 120 milliards de FCfa des exportations et 235 milliards de FCfa d’investissements extérieurs (pour les trois agropoles). Dans ce chantier, Moustapha Diop estime que le secteur privé aura un rôle important à jouer pour la construction et l’exploitation de ces agropoles.
18.000 emplois attendus
Pour le démarrage de l’agropole Sud, le ministre soutient que toutes les actions seront menées avec diligence d’ici à décembre prochain notamment la création de la société de la construction et d’exploitation (Sce), l’inscription des fonds dans le budget 2019 pour la réalisation des aménagements primaires, la sécurisation du foncier, les incitations fiscales, etc. Déjà, la mairie d’Adéane a affecté 500 hectares au projet. Le lancement de l’agropole Sud est prévu au plus tard en janvier 2019, informe-t-il.
Le président directeur général de Pemandu (cabinet privé de redressement de la Malaisie), Dato Sri Idris Jala, avait, auparavant, partagé l’expérience de son pays en création d’agropoles. Il a surtout suggéré la tenue d’une journée « portes ouvertes » pour une meilleure appropriation du projet. Une proposition partagée par le directeur de cabinet du ministre en charge du Suivi du Pse, Me El Ousseyni Kane. Les partenaires financiers ont réaffirmé leur disponibilité et leur engagement à accompagner notre pays dans la mise en place de ces agropoles. En attendant, le laboratoire du projet agropole Sud dispose encore de deux semaines pour discuter sur les 18 projets identifiés.
ETUDE DE FAISABILITÉ : LA TUTELLE DÉGAGE 250 MILLIONS DE FCFA
Pour l’étude de faisabilité de l’agropole Sud, le ministre de l’Industrie, Moustapha Diop, a informé, hier, les partenaires, avoir signé un ordre de virement d’un montant de 250 millions de FCfa, en attendant le reliquat. Une annonce dont s’est félicité le directeur général du Bos/Pse, Ibrahima Wade. Selon lui, cet engagement financier permettra de réaliser les études environnementales et de design de l’agropole sud.
Le Soeleil
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